Le 18 janvier 1898, dans le nord de l’Inde, près de la frontière népalaise, non loin de Lumbini, lieu de naissance du Bouddha, un archéologue amateur britannique, William PEPPE, alors qu’il effectue des fouilles dans son domaine agricole, découvre un tombeau à la base d’un grand stupa qui, dissimulé sous de la terre et de la végétation, a l’apparence d’une petite colline. À l’intérieur de ce tombeau, il trouve un sarcophage en grès contenant une urne funéraire avec une inscription en langue Brami indiquant qu’il s’agit du reliquaire du Bouddha, le seigneur du clan Sakya.

Très vite, plusieurs historiens, archéologues et linguistes professionnels confirment que le site de la découverte appartenait bien à la famille royale du clan Sakya et que le stupa a été érigé environ 150 ans après la mort du Bouddha, sous le règne de l’empereur Ashoka. De même, l’inscription sur le reliquaire est authentifiée.

En 1972, d’autres fouilles sur le même site mènent à la découverte d’un autre tombeau, plus ancien, sous le tombeau découvert en 1898. Ce tombeau est authentifié comme étant celui d’origine où des Reliques du Bouddha données au roi du clan Sakya ont été déposées. À l’origine, la totalité des reliques du Bouddha avaient été divisées en huit parties et données à huit rois différents dont le roi du clan Sakya. Les historiens et archéologues s’accordent à dire qu’environ 150 ans plus tard, l’empereur Ashoka, converti au Bouddhisme, fit construire ce stupa pour honorer Bouddha avec un nouveau tombeau et un nouveau reliquaire sur lequel il fit graver l’inscription.

Avant la fin de l’année 1898, le gouvernement des Indes Britanniques décide d’offrir ces Reliques à Rama V, le roi bouddhiste de Siam, l’ancienne Thaïlande, afin de favoriser un rapprochement diplomatique. Elles sont installées au Temple de la Montage d’Or, le plus fameux temple de Bangkok. Parallèlement, la même année, une prédiction révèle que des Reliques quitteraient le sol thaïlandais pour l’Occident 111 ans plus tard.

En 2009, 111 ans, plus tard, les patriarches thaïlandais, approuvés par la communauté bouddhiste asiatique, décident d’offrir des Reliques au monde occidentales et de les confier à un pays européen, nouvel terre d’accueil du Bouddhisme. Leur choix se porte sur la France, pays des Droits de l’Homme où une grande diversité de traditions bouddhistes sont présentes. Les Reliques sont officiellement confiées à l’Union Bouddhiste de France qui a la charge d’assurer leur conservation. Elles résident à l’année à la Grande Pagode de Vincennes.